DIEU VOUS AIME, NE DURCISSEZ PAS VOTRE COEUR

Cuadro de texto: LA SULAMITE

DIALOGUE INTIME

Introduction; Dis-moi l’ami qui est la Sulamite?

1º Chapitre ;  Avant même la création elle était déjà avec moi.
2º Chapitre ;  Vêtu du manteau pourpre je ne pouvais édifier.
3º Chapitre ;  Elle s’est dévêtue avec moi, sur la croix.
4º Chapitre ;  Elle cherche son amour dans la cité.
5º Chapitre ; La voila qui vient dans le jardin des noyers.
                     Là je lui donnerai mes amours.

INTRODUCTION

Dis-moi, l’ami, qui est la Sulamite, la plus belle des femmes ? On dit qu’en son nom se réjouissent le désert et la terre aride, que la steppe exulte et fleurit, qu’elle se couvre de fleurs des champs, qu’elle saute et danse de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sharôn et on verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.

Qui est celle qui toise comme l’Aurore, belle comme la lune, brillante comme le soleil, terrible comme ces choses insignes ? Comme un lis parmi des ronces, comme la rose de Sharôn, telle est ma compagne parmi les filles, mais je vous en conjure, par les gazelles ou par les biches de la campagne : n’éveillez pas mon Amour avant son bon vouloir. 

La nuit est là, elle cherche son chéri dans la cité, mais il est déjà passé. Dévalant un dédale de ruelles, son cœur sonne la chamade, elle demande aux filles de Jérusalem ; « avez-vous vu passer mon amour ? » Le regard embué, elle poursuit sa folle course emprisonnée dans ces murs d’angoisse et de peur. Au détour d’une prière, elle rencontre les gardes de la ville, ils sont confondus en la voyant, fille de joie ne mérite pas ce manteau princier. Ils la frappent, la blessent, enfin elle s’échappe toujours a la recherche de son amour.

Les filles de la cité sont surprises de cet amour sublime, pure, enviable. Elles lui demandent ; qui est ton chéri, qu’a-t-il de plus qu’un autre pour rendre la plus belle des femmes malade d’amour. Mon chéri est clair et rose, il est insigne plus que dix mille. Sa tête est un lingot d’or fin. Ses boucles sont comme les grappes d’un palmier, noires comme un corbeau. Ses yeux sont comme des colombes sur des bassins à eau, se lavant dans du lait, se posant sur des vasques. Ses joues sont comme un parterre embaumé produisant des aromates.

Tel est mon chéri, tel est mon compagnon, filles de Jérusalem. Où est allé ton chéri, ô! la plus belle des femmes ? Où s’est dirigé ton chéri, que nous le cherchions aussi ?